Père Yves BRASSEUR notre pasteur du jour nous INTERPELLE dans son Homélie( messe AG)
Chaque année nous nous retrouvons pour la réunion des anciens, vers le milieu de novembre,
donc à la fin de l’année liturgique.
Nous avons toujours des textes qui nous parlent de la fin des temps :
« il y aura une grande détresse, le soleils’obscurcira …
Alors on verra le Fils de l’homme venir dans les nuées avec
grande puissance et grande gloire. »
Les images sont à la fois terribles, mais en même temps, pleines d’espérance :
le Fils de l’Homme reviendra.
Il nous apportera la paix, le bonheur : « Mais en ce temps-ci ton peuple sera délivré. »
Quel lien avons-nous avec ce Fils venu nous sauver ?
Quelle place donnons-nous à Dieu dans notre vie ? Les événements
qui viennent de se passer à Paris vendredi soir dernier nous mettent dans ce temps d’apocalypse.
Les horreurs d’un monde déboussolé. Et pourtant ce n’est pas encore la fin… Nous avons à vivre dans ce monde et ce n’est pas
nous qui le sauverons comme le dit la deuxième lecture, l’épître aux Hébreux
« Par son unique sacrifice le Christ a conduit à la perfection ceux qu’il
sanctifie ». Mais nous sommes maintenant les relais du Christ.
Nous sommes dans ce monde qui a perdu ses repères, et beaucoup de nos jeunes s’y sentent perdus eux-mêmes car ils n’ont plus de repères.
Vous les anciens vous avez encore du travail à faire : vous qui avez reçu le don de la foi, vous avez eu le témoignage d’hommes de foi,
en particulier dans ce lycée de la Grand’Grange ; vous êtes des témoins et vous ne pouvez garder pour vous ,ce que vous avez reçu.
Je suis persuadé que les jeunes vous écoutent si vous leur transmettez ce qui vous fait vivre et non pas une foi morte ;
l’Église évolue, s’adapte au monde dans lequel elle est, mais l’essentiel de son message n’a pas changé, celui de l’amour, du pardon, du partage.
Beaucoup d’entre vous ont payé de leur personne pour arriver à ce que vous êtes maintenant.
Nos jeunes ont tout et n’imaginent pas qu’il faudra mouiller la chemise pour trouver leur place dans notre société :
ils attendent trop que tout leur soit servi. Votre témoignage est fondamental.
Ce monde va mal, mais il n’est pas perdu : Dieu est un Père aimant qui veut le bonheur de ses enfants et qui pardonne lorsque leur chemin dévie,
à condition d’en prendre conscience et de demander ce pardon.
Que l’espérance habite nos coeurs : faisons confiance à Jésus qui a donné sa vie pour nous et qui nous reste présent ;
sachons nous ressourcer dans l’Église et y attirer ceux qui vont faire le monde demain.
L’Église a besoin de vous, mais vous aussi vous avez besoin de l’Église : donnez-lui sa place dans votre vie ;
soyez membre actif de cette Église en y apportant ce que vous pouvez donner : ce que vous êtes.
Père Yves BRASSEUR sj